Un accident de voiture qui blesse 4 personnes, c’est une bonne nouvelle. C’est du PIB en plus pour la France : des remorqueurs à payer, des voitures à racheter, des médicaments à produire. En revanche, un parent qui ne travaille pas le mercredi pour être présent auprès de ses enfants, c’est beaucoup de PIB en moins. Déjà, parce que c’est un salaire en moins, donc des dépenses en moins et de la production en moins. Mais ce n’est pas tout. Un enfant qui est gardé par ses parents, c’est aussi une nounou en moins (donc moins de PIB). Et ce n’est toujours pas tout. Un enfant qui reçoit beaucoup d’attention de ses parents, c’est aussi un enfant en meilleure santé sur le long terme (moins de médicaments, moins de psy). Pourtant, nous continuons inlassablement à regarder le PIB comme l’indicateur de bonne santé de nos pays. Il est vrai que l’État a besoin de PIB pour faire son budget. Mais les dépenses de l’État sont très dépendantes des besoins des populations. Par exemple, le PIB généré par les pesticides, par le stress au travail, par les particules fines… se paie ensuite en cancers à payer par l’État. Il y a en ce moment environ 3,8 millions de personnes traitées pour un cancer en France. Sachant que chaque cancer, c’est des dizaines de milliers d’euros en personnel et en traitements. Si on faisait le calcul sérieusement, On se rendrait compte que moins de PIB pourrait peut-être aider à diminuer la dette publique. Il y a là une troisième voie à explorer : oui, on peut augmenter ou baisser les impôts. Oui, on peut augmenter ou baisser les dépenses directes. Mais oui, on peut aussi baisser les besoins des populations en diminuant la pression du toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus vite, toujours plus...
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