Vidéo GEO - eVinci, un concept de réacteur nucléaire miniature qui pourrait révolutionner le secteur de l'énergie
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C’est cette semaine que s’est tenue à Washington la conférence ARPA-E 2025, le sommet de l'innovation énergétique organisée par l’ARPA-E (Advanced Research Projects Agency-Energy), l'agence américaine pour les projets de recherche avancée dans le domaine de l'énergie. L’agence, partie intégrante du ministère américain de l'énergie, finance des projets de recherche à haut risque et à haut rendement. Parmi ceux présentés, le magazine MIT Technology Review a sélectionné quatre innovations particulièrement prometteuses.
Une solution pour rendre plus verte la production d'acier
La production d'acier est très coûteuse en énergie et elle représente environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La startup Limelight Steel a développé un processus de fabrication du fer, principal composant de l'acier, qui pourrait devenir une alternative aux hauts-fourneaux, et donc au charbon. Ce dispositif consiste à utiliser des lasers pour chauffer le minerai de fer à des températures supérieures à 1 600 °C. "Le fer fondu peut alors être séparé des impuretés, et le fer peut être soumis aux processus existants pour fabriquer de l'acier", observe MIT Technology Review.
Pour l'heure, le dispositif n'existe que sous la forme d'un petit système de démonstration doté d'une puissance laser d'environ 1,5 kilowatt, qui peut traiter entre 10 et 20 grammes de minerai. L'objectif sera bien sûr de construire le même système, mais à plus grande échelle.
Des roches pour fabriquer du carburant
Et si la roche pouvait un jour contribuer à la production de carburants et de produits chimiques ? C'est la promesse de l'hydrogène géologique, un hydrogène non pas fabriqué par l'homme mais naturellement présent sur et sous terre. Il ne s'agit pas seulement d'une étonnante curiosité géologique mais bien d'une potentielle source d'énergie.
L'ARPA-E a notamment financé un projet sur le sujet mené par le laboratoire du Pr Iwnetim Abate au MIT (Boston). "Au début de l'année, son équipe a publié des travaux de recherche montrant qu'en utilisant des catalyseurs et des conditions courantes dans le sous-sol, les scientifiques peuvent produire de l'hydrogène ainsi que d'autres produits chimiques, comme l'ammoniac", indique MIT Technology Review.
Des aimants surpuissants à base de fer et d'azote
Savez-vous ce qu'est le néodyme ? Ce métal gris argent du groupe des terres rares est notamment utilisé pour fabriquer des aimants très puissants utilisés dans les voitures électriques. La demande pour ce type de métal ne cesse d'augmenter, mais il s'agit d'un métal rare dont la majeure partie de l'approvisionnement provient de Chine.
La société Niron Magnetics a développé une alternative au néodyme en s'appuyant sur les matériaux beaucoup plus abondants que sont l'azote et le fer. La société en a fait une démonstration originale sur le salon en présentant ses aimants sous la forme d'une guitare électrique. Après avoir ouvert une installation pilote capable de produire 10 tonnes d'aimants par an, Niron planche sur une usine à grande échelle, capable de produire à terme 1 500 tonnes d'aimants par an.
Des batteries capables d'alimenter les centres de données à haute performance
Pour répondre à la demande énergétique fluctuante des centres de données, l'entreprise Natron Energy a développé des batteries sodium-ion, une alternative moins coûteuse que les batteries à base de lithium, et fabriquée sans nickel ni cobalt. Des batteries de ce type sont déjà utilisées dans les voitures électriques en Chine.
"Les batteries sodium-ion de Natron peuvent être mises en place dans ces installations afin d'atténuer les pics les plus importants, ce qui permet aux équipements informatiques de fonctionner à plein régime sans trop solliciter le réseau", explique Colin Wessells, cofondateur et directeur technique de Natron, à MIT Technology Review. Une usine de 1,4 milliard de dollars devrait ouvrir très bientôt en Caroline du Nord.
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