Le double numérique apparaît déjà dans une publicité russe pour un téléphone.
Habitué des films de science-fiction, de l’«Armée des douze singes» à «Armageddon», Bruce Willis vient d’écrire pour sa propre carrière un scénario qui ne déparerait pas dans sa filmographie.
L’acteur de 67 ans a cédé les droits de son clone numérique à la plateforme Deepcake, qui pourra l’utiliser au cinéma et «dans toutes sortes d’autres projets». Victime d’une aphasie dévastatrice qui l’a écarté des plateaux, Bruce Willis a trouvé cet étrange moyen de perpétuer sa légende : «Avec l'avènement de la technologie moderne, je pourrai communiquer, travailler et participer à des tournages, même en étant sur un autre continent. C’est une expérience nouvelle et passionnante pour moi, et je suis reconnaissant envers notre équipe» écrit-il dans un communiqué co-signé par sa femme, Emma, son ex-épouse, Demi Moore, et tous ses enfants, une façon de souligner que la famille est unie pour le soutenir dans cette décision.
Le premier, mais pas le dernier
Bruce Willis devient ainsi la première star hollywoodienne virtuelle et le fleuron d’une société qui envisage de s'imposer comme la plus grande agence de talents, rassemblant aussi bien des acteurs vivants que morts depuis des décennies. «J'ai aimé la précision de mon personnage, précise Bruce Willis, c’est une belle opportunité pour moi de remonter le temps. Mon double a été généré à partir de scènes de «Die Hard» et du «Cinquième élément» donc mon clone ressemble aux images de cette époque.»
Selon la directrice de Deepcake, Maria Chmir, le héros de «Piège de cristal» n’est que l'avant-garde d’une longue série et les projets de contrats avec des grands studios et les ayant-droits de stars défuntes se multiplient.
Pour l’instant, les avatars numériques n’ont été utilisés qu’avec parcimonie, notamment pour «remplacer» Paul Walker mort pendant le tournage de «Fast and Furious 7». La société a déjà commencé à mettre en ligne sur son site plusieurs publicités utilisant l’image générée par IA de Bruce Willis. Le cinéma attendra…