“Les prévisions quant à l’élévation du niveau de la mer en Israël se sont aggravées, de nombreuses bandes côtières devant disparaître sous l’eau. Mais le gouvernement n’agit pas”, peut-on lire en première page du quotidien israélien “Ha’Aretz”, édition du mardi 20 septembre 2022.
“Les prévisions quant à l’élévation du niveau de la mer en Israël se sont aggravées, de nombreuses bandes côtières devant disparaître sous les eaux. Mais le gouvernement n’agit pas”, titre en une le quotidien israélien Ha’Aretz dans son édition du mardi 20 septembre.
La directrice scientifique du ministère de la Protection de l’environnement israélien, Noga Kronfeld Schor, est sur le point de présenter au gouvernement un rapport démontrant qu’Israël doit se préparer à une augmentation d’un mètre du niveau de la mer d’ici à 2050 et jusqu’à deux mètres et demi d’ici à 2100. Jusqu’alors, aucun gouvernement n’avait chargé le ministère d’élaborer un modèle prévisionnel interdisciplinaire.
“Or jusqu’à présent, les autorités se fondaient sur les prévisions internationales selon lesquelles le niveau de la mer n’augmenterait que de 25 centimètres d’ici à 2050 et de 70 centimètres d’ici à 2100”, explique une longue enquête menée par la journaliste Lee Yaron.
Déménagement d’urgence
Le problème ne se limitera pas à la disparition d’une grande partie du littoral israélien actuel, comme le montre un ensemble de cartes illustrant le phénomène.
“La montée dramatique des eaux et la multiplication de tempêtes extrêmes auront des répercussions sur les falaises, les usines de dessalement, les centrales électriques, les ports et les installations militaires.”
Par ailleurs, poursuit Ha’Aretz, “de nombreux estuaires, dont celui du Yarkon, à Tel-Aviv, et celui du Nahal Hadera, autour de la grande ville de Hadera, sont voués à être submergés par la mer, tandis que la salinisation des nappes phréatiques sera destructrice pour les terres agricoles proches du littoral”.
De plus, “les cours d’eau auront de plus en plus de difficultés à se jeter dans la mer, et des inondations massives se produiront en amont, jusque dans des zones éloignées de la côte”.
Par conséquent, les autorités devraient de toute urgence renoncer à de nouveaux projets immobiliers sur le littoral méditerranéen et s’atteler au déménagement des infrastructures vers l’intérieur des terres, conclut le journal.