L'EPR de la centrale nucléaire d'Olkiluoto en Finlande / Image : TVO
L’EPR finlandais vient de franchir l’étape symbolique du premier térawattheure (TWh) produit. Il est le premier à réaliser cet objectif en Europe, et pour cause, il s’agit du seul EPR en fonctionnement sur le continent.
La construction du réacteur pressurisé européen (EPR) se voulait une véritable « évolution » dans le secteur nucléaire au début des années 2000. Il s’agissait de tirer parti de l’expérience liée à l’utilisation des anciens modèles pour en améliorer la sûreté et la performance. En outre, l’EPR produit moins de déchets que ses prédécesseurs.
Cette technologie est le fruit d’une collaboration franco-allemande entre Areva et Siemens. Finalement, le projet ne s’est pas déroulé comme prévu. La construction de l’EPR de Flamanville en France a pris 16 ans de retard et son budget a triplé. Sa mise en service est pour l’instant fixée à la fin 2023 par EDF.
Tänään vietettiin hiukkasen parempi kahvihetki Olkiluoto 3:n ensimmäisen terawattitunnin kunniaksi!#OL3 #PieceOfCake #olkiluoto pic.twitter.com/LkxXj893bm
— Teollisuuden Voima (@tvo_fi) September 19, 2022
1 TWh généré en 6 mois
Ailleurs en Europe, le chantier de l’EPR de Hinkley Point (Grande-Bretagne) a également rencontré des difficultés avec divers problèmes de construction, de conception et d’approvisionnement. Sa mise en service a été décalée en 2026. À ce jour, seul l’EPR d’Olkiluoto situé sur la presqu’île finlandaise du même nom et construit par AREVA, est donc en service sur le territoire européen.
Il a été raccordé au réseau national le 12 mars 2022 et a produit son premier TWh le 19 septembre, 18 ans après le début des travaux. Pour se faire une idée : 1 TWh équivaut à 1 milliard de kilowattheures (kWh), soit 1,3 jour de la consommation électrique française. D’une puissance installée de 1 650 MW, cet EPR doit répondre à 14 % de la demande en électricité en Finlande.
Au-delà des frontières européennes, deux EPR sont en service en Chine, sur le site de Taishan. Eux aussi ont rencontré quelques difficultés. Un des deux réacteurs a été mis à l’arrêt en juillet 2021 pour des problèmes d’étanchéité finalement résolus, permettant sa remise en route à l’été 2022.