La presse africaine semble dérouler une longue liste de pénuries actuelles ou à venir. Et même lorsque les denrées sont acheminées, elles deviennent tellement chères qu’il devient peu à peu impossible de se les procurer.
La flambée des prix de certains produits alimentaires, du carburant et de l’énergie envenime la situation d’un continent déjà fragile, laissant craindre un retour des “émeutes du pain”, qui ont eu lieu dans certains pays d’Afrique en 2008. État des lieux, de la Tunisie à l’Afrique du Sud.
La faim s’installe au Kenya
En enregistrant une inflation annuelle de 8,3 % en juillet, le Kenya a officiellement atteint son taux d’inflation le plus élevé depuis septembre 2017,rapporte le média kényan The Star.
Certaines familles n’ont plus accès aux produits de première nécessité, notamment aux céréales. En raison de la hausse des prix de certaines denrées alimentaires, elles tentent de s’adapter “en sautant des repas”, explique la Deutsche Welle.
Malgré le recours encore timide aux importations de céréales en provenance d’Ukraine, les prix continuent de flamber. Même la farine de maïs, pourtant jugée peu chère jusqu’ici, devient une denrée “hors de prix”, provoquant ainsi l’inquiétude générale, selon la Deutsche Welle. En effet, la farine de maïs est “l’aliment de base” incontournable de la gastronomie kényane.
Le café tunisien au compte-goutte
Plus au nord, la Tunisie souffre aussi. Le pays connaît une ruée vers les produits essentiels. Après l’huile, “devenue une denrée rare il y a quelques mois”,