Cosmographe, auteur, conférencier. Un nouveau regard sur le territoire. Géoconscience, à paraître le 17 octobre.
🦣💨 Impressionnant ! Mammoth est désormais la plus grande usine de capture de carbone au monde. Une certaine vision de l'avenir. Islande, mai 2024. 72 aspirateurs géants se mettent en marche pour capter 36 000 tonnes de carbone par an dans l'atmosphère, en s'appuyant sur la géothermie locale. Cela équivaut à retirer 7 800 voitures thermiques de la circulation - Comme on estime à 1,4 milliards le total des voitures, il faudrait donc 40 000 installations similaires pour capturer les seules émissions routières. La société suisse Climeworks, leader mondial de la DAC - Direct Air Capture, a déclaré que le coût de l'exploitation s'approchait de 1 000 $ la tonne. Pour l'instant, le premier obstacle à cette technologie est économique. Mais en réalité, c'est la séquestration le problème. Comment stockerions nous chaque année notre excédent de 38 milliards de T de CO2? Il existe différents processus plus ou moins efficaces 1. La séquestration géologique. Le stockage dans des formations salines, des gisements de pétrole, de charbon et de gaz vidés ou épuisés, devenus impropres à l'exploitation. La France a déclaré en 2024 vouloir opter pour ce schéma : https://buff.ly/47ctWQz Les pays du nord de l'Europe sont en première ligne pour accueillir ces dispositifs qui nécessiteraient des pipelines de Co2 https://buff.ly/4cRxWr3 2. La séquestration minérale. La minéralisation du carbone par des oxydes métalliques. 3. La séquestration industrielle. Capter les émissions à la source ou les maintenir en circuit fermé, avant qu'elles n'atteignent l'atmosphère. 4. Et la séquestration naturelle. - l'océan (90% par la pompe physique et 10% par les organismes biologiques) - les sols, les zones humides, les tourbières - les forêts bien sûr. Chaque tronc d'arbre est un puits de carbone. Il est vrai que les forêts et les puits naturels ne suffisent plus à absorber les émissions humaines. Mais même dans ces conditions dramatiques, au cours des 10 dernières années, la nature a éliminé 54 % de notre excès d'émissions (d'après le WWF). La Terre n'a plus à prouver son efficacité à très grande échelle. Voilà dans quoi il est urgent d'investir ! Dans nos forêts, dans notre océan, dans nos sols. Soyons clairs : je ne suis pas contre la capture et la séquestration du carbone. Mais le risque serait de déclencher une logique économique pernicieuse et toxique, pour assurer une compensation artificielle, pour polluer autant qu'on le souhaite, pour accélérer la destruction systématique et parfois définitive de tous les puits de carbone naturels. Non, ne commettons pas cette erreur. Oui, aidons nous de ces technologies pour atteindre la neutralité. Mais investissons plus, mieux, plus vite, plus fort dans les puits de carbone naturels. Nous ne pourrons pas survivre sans la nature. Post inspiré par Elena Doms #nature #durabilité #futur #carbone #climat #tech #climate Pour vous abonner à ma newsletter, vous pouvez cliquer ici https://buff.ly/3vC6uhc
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