La neige se fait de plus en plus rare en Europe et avec elle, ce sont les skieurs qui devraient disparaitre dans les prochaines années.
Dans les montagnes, les paysages dans lesquels s’assoient les stations spécialisées dans les sports d’hiver peinent à blanchir cette année. Cette situation, les adeptes du ski vont devoir s’y habituer.
Augmentation globale des températures et des précipitations pluvieuses, tous les éléments sont réunis pour que les couches de neige qui pouvaient être observées jusqu’alors disparaissent. "Les projections montrent aussi que dans nos régions, en particulier les Alpes occidentales, où beaucoup de Belges vont skier, il va y avoir un assèchement dans le futur. Donc, non, il n’y aura pas de retour en arrière", confie à nos confrères de la RTBF la glaciologue à l’UCLouvain, Marie Cavitte.
Les canons à neige ne sont pas la solution
C’est toute l’économie liée aux activités liées à la neige qui va devoir se renouveler. Et cela pourrait aller vite. "En France, plus ou moins la moitié des stations sont de basse ou moyenne altitude. Or, aux altitudes inférieures à 1600 mètres, il n’y aura plus de neige d’ici 10 à 20 ans. Et utiliser des canons à neige ne fait que reporter le problème. C’est consommer beaucoup d’eau et émettre beaucoup de carbone pour juste faire perdurer une activité qui est vouée à disparaître", poursuit la glaciologue.
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Si elle est si affirmative, c’est que les canons à neige ne fonctionnent que lorsque la température de l’air ne dépasse pas les -2°C. Au-delà de cela, il ne faut plus espérer que cette technologie comble le déficit de neige naturelle. Et si ces canons devaient encore être démultipliés, cela poserait d’autres questions écologiques : "Si on comptabilise tous les canons à neige de France, ça représente la consommation annuelle de tous les habitants de Liège et Charleroi combinés, donc c’est quand même beaucoup d’eau. Et en ce qui concerne l’électricité, ça correspond plus ou moins à un mois de consommation électrique d’une grande ville comme Liège."
Les prochaines années amèneront donc certainement les amateurs de glisse à trouver des stations nichées à haute altitude ou à troquer leurs skis contre des VTT ou des bâtons de marche.