Les États-Unis souhaitent déployer des robots-chiens à leur frontière avec le Mexique. Ou quand Black Mirror se rapproche encore un peu plus de la réalité.
Le département de la Sécurité Intérieure des États-Unis annonce que son service des douanes et de la protection des frontières va désormais avoir recours à des robots-chien pour assurer la surveillance de la frontière sud-ouest du pays, partagée avec le Mexique.
Selon le communiqué, l'utilisation de ces machines quadripèdes va permettre de réallouer une partie de son personnel à d'autres activités. « La frontière sud peut être un endroit inhospitalier pour l'homme et pour l'animal, et c'est exactement pourquoi une machine peut y exceller », commente Brenda Long, responsable à la Direction de la Science et de la Technologie.
L'objectif annoncé est de déléguer des tâches qui peuvent être dangereuses à ces robots pour éviter les pertes humaines, dans une zone qui voit transiter bon nombre de marchandises illégales : trafic d'êtres humains, de drogue, d'objets de contrebande, d'armes à feu et même d'armes de destruction massive.
De plus le terrain est peu adapté aux humains, entre déserts et montagnes avec des conditions climatiques extrêmes, des fortes chaleurs et l'humidité élevée.
Les robots-chiens sont produits par l'entreprise Ghost Robotics. Vous en avez peut-être déjà entendu parler dans nos colonnes puisque nous vous rapportions récemment que cette société avait équipé ses robots-chiens d'armes capables de tirer jusqu'à 1 200 mètres dans l'obscurité grâce à un zoom optique jusqu'à 30x et une caméra thermique.
Pour les besoins spécifiques de la surveillance des frontières, Ghost Robotics a développé une nouvelle version de ses robots quadripèdes. Pesant 45 kilos chacun, ils sont capables de traverser tous les types de terrains naturels, y compris le sable, les rochers et les collines, ainsi que les environnements construits par l'homme, comme des escaliers.
Ghost Robotics explique qu'il est indispensable que les robots soient munis de « jambes » (en l'occurrence ici, plutôt des pattes) pour être si polyvalents, les systèmes de déplacement à base de chenilles étant bien plus limités.