Le constructeur automobile Honda – et plus particulièrement sa branche R&D européenne – travaille avec le fabricant d’imprimantes 3D italien WASP pour imaginer le design de ses futures motos électriques. En s’appuyant sur son procédé d’extrusion d’argile, l’entreprise japonaise imagine des véhicules au design futuriste tout en réduisant son empreinte environnementale, un point particulièrement important pour la marque. L’objectif est pour l’instant de concevoir des prototypes fonctionnels et de voir s’ils répondent aux exigences de Honda et du marché. Si ce n’est pas le cas, le matériau employé pour l’impression 3D pourra être réutilisé dans une logique de durabilité économique et environnementale. L’imprimante du projet est la Delta WASP 40100 Clay, capable d’extruder les couches successives d’argile industrielle.
Dans le secteur de l’automobile, la fabrication additive est employée à de nombreuses fins : d’abord prisée pour le prototypage rapide, elle est devenue de plus en plus intéressante dans la production de pièces finies de par sa capacité à alléger certains composants tout en conservant le même niveau de résistance – on pense ici à l’utilisation de matériaux composites. Elle est aussi devenue une méthode de choix pour toute la partie design où elle permet d’imaginer des pièces plus complexes ou tout simplement de tester des concepts. La multiplication des itérations est plus facile et moins coûteuse grâce à la fabrication additive. C’est dans cette optique que le constructeur Honda a choisi la technologie développée par WASP : en plus des avantages offerts par l’impression 3D, celle-ci permet d’utiliser un matériau plus durable à base d’argile. Rappelons que l’entreprise italienne est à l’origine de constructions plus durables réalisées à partir de matières naturelles et locales.
Crédits photo : Honda/WASP
Concrètement, le département R&D Honda Europe imagine des conceptions pour ses futures motos : grâce à l’imprimante 3D de WASP, il peut créer des pièces en argile à superposer directement sur une moto pour évaluer le rendu final. Finalement, on est sur un procédé qui se rapproche du modelage traditionnel. On imprime une pièce, puis les équipes de Honda viennent la retravailler à la main pour obtenir le résultat souhaité. C’est une sorte de processus technologique de modélisation de l’argile, procédé qui ne tend pas à supprimer l’intervention des modeleurs, bien au contraire.
Antonio Arcadu, coordinateur de la modélisation du design de Honda R&D Europe, explique : « Une méthode de traitement qui n’a pas l’intention de remplacer l’homme, mais qui veut lui donner un coup de main, en optimisant les temps et en réduisant la quantité de matière utilisée par rapport aux procédés soustractifs traditionnels. En d’autres termes, cette innovation vise à surmonter la dichotomie entre l’homme et la machine, mais aussi à réduire l’impact sur la planète causé par les processus de développement. » En effet, l’argile imprimée en 3D pourrait être réutilisée pour une prochaine impression.
L’argile imprimée en 3D pourrait être réutilisée (crédits photo : Honda/WASP)
Reste à savoir si ce nouveau concept pourra être appliqué à de futurs motos ou voitures ; c’est en tout cas une technique pleine de promesses ! Retrouvez plus d’informations ICI.
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