À l’époque du roi Sédécias, dernier souverain du royaume de Juda – créé après sa séparation de celui d’Israël à la suite de la mort du roi Salomon, selon la Bible –, certaines élites du Jérusalem de Judée “buvaient leur vin, aromatisé avec de la vanille exotique”, explique le quotidien israélien Ha’Aretz.
Cette “surprenante découverte” a été faite grâce à des débris de jarres à vin datant de cette époque retrouvés à Jérusalem dans deux bâtiments détruits par les Babyloniens à l’âge du fer, ont annoncé, le mardi 5 avril, des chercheurs de l’université de Tel-Aviv et de l’Autorité des antiquités d’Israël.
Déjà détectée dans des tombes
Ces jarres portent l’empreinte du sceau du royaume de Juda, ce qui indique qu’elles appartenaient à l’administration royale judéenne.
La présence de vanille dans ces jarres “a été une surprise, mais pas un choc”, explique le professeur Yuval Gadot, de l’université de Tel-Aviv, à Ha’Aretz. En effet, des traces de vanille ont été détectées dans des tombes datant de l’âge du bronze, soit cinq cents ans plus tôt, sur le site archéologique de Megiddo.
D’où vient cette vanille ? Difficile à dire, mais certainement de loin, d’Afrique ou d’Inde, avant de parvenir dans le royaume de Juda grâce au commerce longue distance “déjà commun à cette époque”. À partir de ces contrées, “les chercheurs pensent que la gousse [de vanille] a été probablement importée via l’Arabie, à travers la route marchande traversant le désert du Néguev, peut-être sous les auspices des Assyriens, de leurs héritiers égyptiens, voire sous ceux des Babyloniens.”
