Ce mercredi, la DGSI a publié une note d'alerte adressée aux entreprises françaises qui les invite à se montrer particulièrement vigilantes face à certains audits externes particulièrement intrusifs. Il n'est pas rare que des sociétés soient contraintes à dévoiler des informations qui devraient être tenues secrètes.
Quand la règlementation de certains pays finit par nuire à la sécurité des quelques entreprises françaises. Ce mercredi, la DGSI a publié une note d'alerte qui invite ces dernières à veiller aux risques d'ingérence liés à certains audits externes particulièrement intrusifs. Plusieurs sociétés tricolores en sont régulièrement victimes.
Et notamment un groupe industriel qui réalise un tiers de son chiffre d’affaires dans un pays étranger. Pour y poursuivre ses activités, la réglementation du pays lui ordonne un audit qui peut s'assimiler à de l'ingérence . Il se voit ainsi contraint de dévoiler la composition exacte de ses produits, l’origine des matières premières ou encore l’identité des fournisseurs. Autant d’informations qui permettent de capter non seulement les savoir-faire mais aussi - et c'est plus préoccupant - certaines données sensibles.
Personne n'est visé directement
Dans cette note d’alerte de quatre pages, la DGSI ne donne aucun nom de sociétés victimes et ne vise aucun État en particulier. Mais entre les lignes, on comprend assez facilement à qui le service de renseignement peut s’adresser. Les Américains sont régulièrement accusés d’avoir fait du droit une arme de guerre économique, sous couvert d’appliquer les règles en vigueur outre-Atlantique.
Le service de contre-espionnage recommande donc aux sociétés françaises de bien étudier en amont l’honorabilité des cabinets d’audit sélectionnés, de passer aux cribles leurs cadres et leurs autres clients et de prendre immédiatement contact avec ses agents en cas de captation d’informations sensibles.