Crédit photo : Sirius a conçu deux versions de son avion électrique à décollage et atterrissage vertical (VTOL) avec des autonomies annoncées de 1 850 km et 1 046 km respectivement © Sirius
Développé par une start-up suisse, cet avion électrique à décollage et atterrissage vertical pourra parcourir 1 800 km sans ravitaillement, grâce à de l'hydrogène liquide.
Si l’avenir de l’aviation passe notamment par les VTOL (Vertical Take-off and Landing), l’un des freins majeurs à leur expansion est à trouver dans leur manque d’endurance. Mais aussi d’autonomie puisqu’ils fonctionnent avec des énergies renouvelables. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces appareils, mi-avion, mi-hélicoptère, se destinent pour l’instant à une utilisation en ville, comme taxis volants.
Mais le Sirius Jet, développé par la startup suisse Sirius Aviation AG, pourrait bien changer cette image, et surtout cette donne. Conçu pour parcourir jusqu’à 1 850 kilomètres et atteindre une altitude de 30 000 pieds, ce VTOL peut atteindre la vitesse de 600 km/h. Il promet zéro émission carbone, et le tout avec un bruit extrêmement réduit : 60 Décibels seulement.
Un design unique pour un VTOL
Son design, conçu avec BMW et Sauber, ne manque pas de surprendre. On est beaucoup plus proche de l’avion que de l’hélicoptère avec notamment ces deux petites ailes situées près du cockpit. C’est un vrai jet. Comme tout VTOL qui se respecte, l’engin s’élève pourtant de manière verticale.
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L’engin utilise pour cela 20 petits hélices électriques de 30 cm de diamètre chacune ! Ensuite, c’est un moteur à hydrogène liquide propre qui lui permet d’avancer, et donc de battre des records d’autonomie et donc de distance. Il s’agit donc d’un modèle hybride, et Sirius a sans doute opté pour l’hydrogène liquide car il nécessite beaucoup moins d’espace que l’hydrogène gazeux. Comprimé à 350 ou 750 bars, l’hydrogne gazeux contient respectivement 0,8 kWh ou 1,1 kWh d’énergie par litre. Sa liquéfaction augmente la densité énergétique volumétrique à plus de 2,3 kWh/litre. A taille égale, un réservoir de carburant contenant de l’hydrogène liquide contiendra environ deux à trois fois plus d’énergie, et sera donc forcément deux à trois fois plus endurant.
Sirius va dévoiler son système de propulsion à hydrogène lors d’une cérémonie en Suisse le 17 janvier prochain © Sirius
Existe en deux versions
Alors que la certification auprès de la FAA (Federal Aviation Administration) est en cours, un avion de démonstration devrait effectuer ses premiers vols en 2025. L’objectif de la start-up est de livrer les premiers modèles d’ici 2028, et on sait déjà que deux versions sont dans les cartons de l’avionneur.
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La version Business peut accueillir trois passagers, et c’est ce modèle qui peut frôler les 2 000 kilomètres de parcours. Plus lourde et plus grande, la version Millennium pourra transporter cinq passagers, mais son autonomie en prend un coup : 1000 kilomètres environ.
Outre Sirius Aviation, Airbus envisage de faire voler ses avions à pile à combustible à hydrogène liquide d’ici 2035 © Sirius
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