Nous vous en avons parlé récemment, la distribution de voitures est actuellement en difficulté car la capacité de transport n’est pas suffisante pour acheminer tous les véhicules des terminaux portuaires aux concessionnaires. Les opérateurs s’efforcent de trouver des solutions pour faire venir davantage de trains, de camions et de conducteurs, mais soulignent dans le même temps que la situation pourrait ne pas s’améliorer immédiatement. Un afflux encore plus important de voitures est attendu dans nos ports maritimes au cours des prochaines années.
« Les constructeurs chinois prévoient même de livrer un million de voitures supplémentaires à partir de l’année prochaine », a expliqué à De Tijd Marc Adriansens, PDG de l’opérateur de terminaux automobiles ICO. « Actuellement, quelque 200.000 à 300.000 voitures viennent de Chine en Europe, mais pour les prochaines années, les perspectives sont très élevées. Nous comptons au moins sur le double de la situation actuelle, qui pourrait aller beaucoup plus loin avec les véhicules de BYD, Nio, MG, Xpeng, Lynk & co et Polestar, entre autres. »
Cela pose un énorme problème logistique pour nos ports, car les immenses parkings de l’OIC dans les ports de Zeebrugge et d’Anvers ne peuvent contenir qu’environ 130.000 voitures à la fois, alors que quelque 2,5 millions de véhicules peuvent être chargés et déchargés sur une base annuelle. La gestion d’un plus grand nombre de voitures constituera donc un énorme défi pour l’OIC qui ne peut agrandir que légèrement ses parkings.
Aucune restriction à l’importation
Pourquoi cet afflux soudain de marques automobiles chinoises en Europe ? Elle peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Tout d’abord, le marché intérieur chinois fait l’objet d’une concurrence féroce entre des dizaines de marchés locaux, ce qui incite de nombreuses personnes à chercher de nouveaux marchés. En particulier pour les modèles électriques, l’Europe offre une chance supplémentaire.
Dans notre région, l’électrification a maintenant vraiment décollé et le marché de la voiture électrique va connaître un véritable boom dans les prochaines années. En outre, l’Europe n’impose pas de restrictions à l’importation ni de droits de douane élevés, contrairement aux États-Unis, par exemple, qui protègent fermement leur propre industrie automobile.
Bien entendu, cette situation n’a pas échappé aux marques européennes, qui ont déjà protesté vigoureusement contre cette mesure, laissant entrevoir un possible effondrement de notre propre industrie automobile.
Tous en voiture chinoise ?
Le marché automobile sera-t-il donc inondé de marques chinoises dans les prochaines années ? Allons-nous bientôt tous conduire une voiture chinoise ? Cette chance est en effet élevée avec l’arrivée de Polestar, Nio, MG, Xpeng, Lynk & co et autres BYD sur notre marché.
Ces marques disposent chacune d’une large gamme de voitures électriques décentes qui peuvent bien répondre à nos besoins croissants dans ce domaine. Cela élargira certainement le choix des consommateurs dans les années à venir, ce qui signifie que vous trouverez de plus en plus souvent une Nio, un Xpeng ou un BYD dans les rues à côté d’une Peugeot, d’une Skoda ou d’une BMW.
